Dis-moi, qui serai la vieille femme, quand je ne reconnaîtrai plus ton visage
Que tu es mon homme, que j’avais attendu il y a des milliers d’années
Qui m’avait réveillée de mon long sommeil
Qui m’avait allongée sur l’herbe verte devant les vieilles églises
Qui m’embrassait dans le beau jardin fleuri du château royal
Qui m’étreignait dans la petite chapelle où la Vierge Marie nous souriait
Dis-moi, mon bien-aimé, quand le souvenir ne sera plus là
Que c’était toi, le seul qui dansait avec moi, entourés de fées valsant avec des nains
Accompagnés d’étoiles scintillantes sur la magnifique étendue du Cap Levi
Que nous clôturions la journée en nous nous enlaçant sur les doux sables plein de miels caramélisés
Réchauffant notre corps contre le vent féroce de la Côte Sauvage
Nous préparant à respirer la paix de demain
Pour ancrer notre amour dans la beauté poétique de Port Racine
Mon amour, chuchote à mon oreille quand je ne pourrai plus t’entendre
De la floraison des cactus dans un marais plein de galets
De la maison des sirènes faite de pierres rouges ardentes
D’un village doré au pied d’une falaise au bord de la Dordogne
De Jésus saluant les gens sous terre
De Melanie Klein sur le pont de Vaison-la-Romaine
Aujourd’hui, mon amour,
Emmène-moi partout où tu vas
De village en ville, de côte en vallée,
Des promontoires aux forteresses, des grottes aux monastères
Laissons nous, toi et moi, créer des millions de moments à nous pour nous en souvenir au crépuscule de la vie.
Ron Hicks