Se déroulant dans une association d’éducation populaire dans le quartier La Paillade, à Montpellier, cette enquête cherche à mettre en lumière les obstacles et les difficultés rencontrés par les femmes immigrées dans leur pays d’accueil.
En utilisant la perspective théorique de l’interactionnisme, nous analysons les relations de pouvoir à l’œuvre qui, à la fois, influencent et sont influencées par le processus d’apprentissage de la langue des femmes immigrées. Pour approfondir les résultats de la recherche en littérature, nous présentons le cas de quatre femmes participant à l’atelier de français de l’association.
Nous soutenons que, premièrement, la langue est un outil essentiel pour accéder aux ressources sociales, culturelles et économiques, et que l’apprentissage de la langue est essentiellement un processus social. Deuxièmement, les relations de pouvoir inégales, à l’intérieur et à l’extérieur de la maison, affectent négativement ce processus et entravent le succès des entreprises des femmes immigrées dans l’apprentissage des langues.
Cette étude nous a permis de constater que le genre, en tant que variable ou catégorie identitaire, ne peut être vécu séparément d’autres catégories telles que l’ethnie, la classe et l’orientation sexuelle. La situation de migration rend ensuite plus visible l’interaction entre ces catégories au sein d’un plus grand système de domination que l’institution du mariage.
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