Souvent dans la déception,
L’autre amour surgit.
Et cet Autre s’apparente au grand “A”.
Dans la douleur aiguë et chronique,
on ignore que ce désir n’est que l’objet “a”, le petit “a”,
(Parce que) malgré les blessures, la jouissance est toujours addictive,
Mais l’objet “a” par rapport à l’Autre est en effet aussi grand que ce “petit” grand “A”.
Je te regarde dans l’eau profonde, toi qui jubile en me regardant, dont la jubilation me fait jouir et jubiler,
Nous sommes des être parlants qui ne parlent pas.
Nos corps étrangers se confient en toute beauté de l’érotisme.
Tu me désires, je vois ton désir dans ton regard, je te désire dans ton désir.
Je te désire avec le cœur brisé.
Je te désire en l’aimant, et en l’aimant, je verse des larmes,
Je suis en énamoration envers toi dans mon hainamoration envers lui.
Dans le miroir océanique, je te vois clairement.
Les vagues m’emmènent vers toi,
Je me noie dans ses promesses mensongères.
Lui qui m’aime en dévorant les autres en jouissance phallique en toute conscience de l’inconscient,
Il transforme son épouse en Déesse-mère pour aller voir des putes au bordel de Lacan, l’infidèle fidèle
Moi, je te désire en autre jouissance: la jouissance de sainte Thérèse d’Avila.
Au nom du père, la peur est réelle; l’inconnu nous fait peur et nous attire
Tu es plus que symbolique, tu n’es pas de l’amour transfert, tu es plus qu’imaginaire,
Tu es le nœud qui m’attache, tu me maintiens pour ne pas tomber dans la psychose.
Je m’accroche à toi afin de m’enlacer à lui.
Je n’irai pas loin, je reste au bord de l’eau,
car je suis une fidèle infidèle.
Le désir, après tout, n’est pas une pulsion.
Je l’aime toujours même en sanglotant.
Je le vénère, mon Dieu tout puissant qui m’aime en toute (im)perfection.
Je te parle de la Vérité, de la mienne : Il est mon grand “A”.
Revue par Arthur Varnier