Association Hypatia
Nous sommes un centre de recherches sur la psychologie féministe, avec pour objet de :
Promouvoir et développer la recherche en matière de psychologie féministe
Apporter un appui à la connaissance des deux disciplines
Permettre au niveau national et international une plus grande audience et une meilleure
compréhension des enjeux de la psychologie féministe
Rédiger, diffuser, publier des informations, des contenus sur ces disciplines
Favoriser les échanges entre professionnels.
Organiser des débats, réunions, animations de tout type autour des deux disciplines.
Contribuer au renforcement de l’égalité dans la société.


Pourquoi on a crée Hypatia?
La psychologie féministe est une branche de la psychologie qui s’est développée aux Etats-Unis et dans d’autres pays anglo-saxons. Depuis 1975, elle fait partie de l’American Psychological Association. Elle y a été officiellement enregistrée comme la Division 35 : Society for the Psychology of Women. Elle s’appuie effectivement sur les concepts féministes.
En France, on connaît à peine cette discipline. Deux explications pourraient le justifier. Premièrement, nous n’avons pas la même histoire du combat féministe, alors que la psychologie féministe surgit du mouvement féministe. Deuxièmement, le féminisme n’est pas un sujet que l’on considère “scientifique”.
Or, la psychologie est une discipline universelle dans le sens où il existe une seule histoire de la naissance de la psychologie. Nous avons donc partagé les mêmes théories de base. Tandis que les théories de base de la psychologie ont été établies et développées par des hommes et surtout tirées de la vie des hommes, étudier la psychologie féministe nous semble donc pertinent. C’est l’une des raisons pour lesquelles notre centre de recherches Hypatia a été créé.

Qui est Hypatia?
Hypatia (ou Hypatie) est une philosophe néoplatonicienne, astronome et mathématicienne grecque d’Alexandrie. Femme de lettres et de sciences, elle est à la tête de l’école néoplatonicienne d’Alexandrie, au sein de laquelle elle enseigne la philosophie et l’astronomie. Elle est aussi la première mathématicienne dont la vie est bien documentée.
En effet, son nom même renvoie à l’idée de « sommet ». L’adjectif grec hypatos signifie « le plus haut ».
Hypatia est connue pour avoir construit un astrolabe planisphérique, un instrument utilisé pour calculer la date et l’heure en se basant sur les positions des étoiles et des planètes. Elle rédige un commentaire sur les Arithmétiques, œuvre en treize volumes de Diophante écrite aux environs de l’an 250. Elle écrit également un commentaire du traité d’Apollonios de Perga sur les sections coniques. Il faut un haut degré d’habileté mathématique pour être capable de faire ce commentaire. Pas que, elle crée également un Canon astronomique, un ensemble de tables décrivant les mouvements des corps célestes.
Socrate le Scolastique raconte dans son livre VI de l’Histoire de l’Église que Hypatia, la fille du Philosophe Théon, avait fait vraiment un grand progrès dans les sciences qu’elle surpassait tous les Philosophes de son temps. Elle enseignait dans l’école de Platon et de Plotin. Un nombre presque infini de personnes accouraient en foule pour l’écouter. La réputation que sa capacité lui avait acquise, lui donnait la liberté de paraître souvent devant les Juges, sans perdre la pudeur, ni la modestie, qui lui attiraient le respect de tout le monde (dans Antoine Houlou-Garcia, 2018).
Hypatia est donc la symbole d’une femme intelligente, cultivée, et indépendante. Elle confirme ce que déclare François Poullain de la Barre : l’esprit n’a pas de sexe. Toutefois, une femme indépendante et intelligente est considérée dangereuse : En 415, Hypatia a été assassinée par les hommes de main de Cyrille, les parabalani. Elle pourrait être en effet la première « sorcière » punie sous l’autorité chrétienne.
Hypatia est aujourd’hui devenue une figure emblématique, utilisée comme porte-parole de causes aussi diverses que l’anticléricalisme, le romantisme hellénisant, le positivisme ou encore le féminisme.